lecture du train et de la plage

Publié le par Patrick

Les autres mettent des semaines pour arriver à aimer, et à aimer peu, et il leur faut des entretiens et des goûts communs et des cristallisation. Moi, ce fut le temps d'un battement de paupières.

 

Belle du seigneur Albert COHEN

Solal (magnifique personnage de roman que j'ai évoqué lors de mes derniers article et prochain) est juif de Céphalonie parti de rien est devenu sous secretaire générale de la société des nations. Lors d'une réception il croise le regard d'Ariane Deume, femme d'Adrien un moyen fonctionnaire à la société des nations. Peu après il s'introduit dans la chambre de la belle pour la conquérir en se déguisant sous les traits d'un vieillard édenté pour qu'elle « rachète toutes les femmes ». Solal recevra qu'un verre vide à la figure. Il s'enfuit et lui promet après avoir révélé son identité qu'il la séduira en tant que femmelle.

 

Par ses fonctions à la SDN Solal parvient à éloigner l'iram d'Ariane en lui offrant des promotions et un voyage diplomatique dans le moyen Orient. Et juste avant de partir Adrien aidera involontairement Solal à prendre sa femme. Lors de sa déclaration à Ariane il explicite les babouineries qui permettent à Don Juan de séduire toute les femmes, la force, démolir le mari, la cruanté, la méchanceté le mépris d'avance.... Magnifique chapitre très phalocrate. Pour quelqu'un qui a eu une éducation entouré de femmes ça m'a fait du bien de lire ce genre de chose plutôt. C'est assez éloigné de ce qu'on m'a conté où de qu'on m'a expliqué que les gentils garçons trouver l'âme soeur. Il faut être naïf pour croire de pareils fables. Le problème dans cette leçon de séduction c'est mettre en oeuvre dans la vrai vie comment mettre en pratique cette vision cette théorie. N'est pas Solal et je ne suis pas Solal.

 

Solal isole son couple pour mieux le préserver de la perte de son réseau social dû à un engoument trop explicite envers son peuple lors d'une réunion à la SDN. Il affirme à sa belle qu'il est en congé sans solde. Après l'amour passion le couple sombre peu à peu dans l'ennui. De cette ennui resultera une jalousie, violence et destruction.

 

Outre être une magnifique histoire d'amour qui a fait rêver plein de mes contemporaines, ce roman m'a permis de découvrir surtout une autre vision du judaisme. En 30 ans aucun rabin, ou féal m'a permis de voir que le judaisme pouvait ressembler à l'amour que Solal éprouve pour les siens, ni expliciter l'allégorie de nos textes.

 

Publié dans humeur

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