Argent et névroses
C'est la monnaie qui dirige le monde,
C'est la monnaie qui dirige la terre
Et qu'on le veuille ou non
C'est comme ça, on ne peut rien y faire
C'est vrai j'ai toujours un problème avec ça depuis que j'ai eu conscience qu'il y avait des gros trous dans le budget de ma mère. Dans mon adolescence j'ai le souvenir d'avoir toujours baskets les plus pourries et qui regardais les autres avec envies. En f ait j'ai réalisé bien plus tard que l'argent que ma mère ne mettait pas dans ces superfercialité elle le placait pour nos vacances. Avec une constance dans la gestion familliale despenser plus qu'elle engrangeait en s'offrant d'autres superficialités. Elle se débrouillait toujours pour me foutre en colonie de vacances l'été. De même qu'elle savait se faire plaisir et paraître d'un standing qu'elle n'est. Aujourd'hui elle fonctionne de la même façon.
Quand j'étais invité à dejeuner chez père Patrick j'avais pour mission (et j'avais pas d'autres choix que de l'accepter) de récupérer le mois de pension alimentaire, dont j'ignore aujourd'hui depuis quand exactement il ne l'a plus réglée. Peu après le divorce mais ce fait m'est difficile de vérifier. J'en veux à mes 2 parents sur ce fait. J'aurais préféré qu'il se lance des procès à la gueule plutôt qu'il se servent de moi comme messager. Je me souviens c'est que mon père se lamentait de n'avoir plus rien. Au mieux il me donnait 200 francs quelques fois en se plaignant de son sort. Une autre fois je m'étais plein à ma mère qu'il agissaient comme dans un « panier de crabes ». Cette expression l'a fait pleurer :( Je m'en veux toujours un peu de cette matinée là. De toutes façon la comedia dell'arte sur la pension a continué jusqu'à ce que je devienne actif au sens de l'Insee.
A vrai dire j'ai manqué de rien de vital. Seul parfois le confort et le superflux ont été absent. Certes j'ai été des premiers de la côte d'usure à faire les courses en discount et avoir eu des mois avec une propotion de pasta à rendre fou un nutrioniste mais rien de traumatissant. Cependant aujourd'hui j'ai toujours une appréhension à depenser l'argent. J'ai toujours une peur du lendemain. C'est pour ça que même si j'ai soif mais que je sais que dans les 2 heures je serai chez moi, la probabilité pour que j'achète une cannette est très faible. Aujourd'hui je gagne ma vie moyennement mais les loyers et les agences immobilier font que j'habite dans un Robien qui aurait être dévolu à un étudiant. Depuis que je suis dans ce logement je en fais plus mes comptes, je m'offre certains petits plaisirs et des sorties tout en restant anxieux sur mes dépenses quotidiennes. Comme tant de gens je veux toujours plus.
Ma psy trouve curieux que moi qui est un problème avec l'argent, le flouze, le pognon, le fric,la thune, le pèse, l'oseille les brouzoufs je travaille dans un milieu où le rapport des gens avec tout ça est fondamentale. En fait je suis rentré là par le hasard de mes études. J'avais découvert l'économie en BTS puis pour ne pas faire mon service militaire je suis allé en fac d'éco pour draguer et aussi étudier l'économie (y avait du sérieux dans ma démarche). Pourquoi je suis curieux du fonctionnement de l'économie. Je sais pas l'expliquer par un intérêt pour les théories diverses et qui sont toujours médiocre pour expliquer le fonctionnement de la planete. Je pensais aussi qu'en suivant cette voie j'aurais pu me faire assez d'argent pour vivre comme un petit bourgeois dépenser sans compter tout en me faisant plaisir et sans se soucier des problèmes lié à tout ça. Se contenter de voyages, de lectures, de grands crus de danses, d'arts martiaux et de créatures de rêve. Ca fait beaucoup non??
Aujourd'hui je sais pas dans quoi je peux me reconvertir, alors que le milieu bancaire est en crise (subrprime). Pourtant la voie peut être bonne mais je me suis trompé de branches. En plus mon boulot me rend fou pas seulement car je ne supporte plus mes collègues mais aussi car j'ai du mal à supporter le rapport des gens avec l'argent. Bref alors que je travaille autour du fric pour le fric et pour l'intéret du cabinets je suis plus quoi faire. Un client m'a proposé de m'expatrier mais c'était pour aller bosser dans une banque (chose que j'aurais pu faire) mais la façon dont s'est dénoué son dossier fait que je suis me pris la tête avec lui. Je reste dans l'expectative en espèrant trouver le moyen de ne plus être obsédé par ça.